Une réforme de la formation initiale en eaux troubles
Le Snec-CFTC a participé à une réunion au MEN dont l’objet était la Réforme de la formation initiale (1D et 2D) le vendredi 17 mai.
Le Snec-CFTC en avait déjà eu connaissance grâce à des articles parus dans la presse suite à la fuite d’un document de travail du Ministère de l’Éducation nationale.
Cette réforme s’inscrit dans le cadre de l’attractivité du métier. Elle doit répondre au défi du recrutement.
Après une présentation magistrale par le MEN, sans document de travail à l’appui et non adapté aux établissements privés sous contrat, le Snec-CFTC a pointé un certain nombre d’imprécisions et demande au MEN d’apporter des réponses sur :
- la prise en compte de l’indemnité pour la validation des trimestres des lauréats de concours en M1 ;
- une indemnité en M1 et non une rémunération, alors que le stagiaire sera lauréat d’un concours ;
- le statut du lauréat de concours pour les lauréats de concours en M2 ;
- l’ impossibilité d’être en surnuméraire en M2 ;
- le risque de ne pas avoir assez de lauréats pour les 2 concours (niveau L3 et niveau M2) en mars 2025 s’ils n’ont pas lieu le même jour ;
- la réduction de mobilité (la passerelle par exemple) avec une LPPE pour les années futures ;
- le devenir de l’étudiant qui échoue au concours ou qui souhaiterait une réorientation en cours de la LPPE
- la revalorisation de la rémunération des tuteurs ;
- la reconnaissance financière des établissements d’accueil (maîtres, chefs d’Établissement…) ;
- une maquette nationale articulée autour d’un référentiel de compétences encore inconnue ;
- l’adaptation possible de la formation pour les étudiants avec reconnaissances MDPH.
Le Snec-CFTC relève les points positifs de cette réforme avec :
- une période de transition entre 2024 et 2027 ;
- une rentrée progressive dans le métier avec d’abord des stages d’observation sur l’ensemble des niveaux de classe (M1) avant la mise en pratique en M2 ;
- un abaissement du niveau de diplôme pour passer le concours, mais avec un maintien du niveau d’exigence avec l’obtention du master avant la titularisation ;
- le maintien d’une affectation départementale pour le 1er degré et académique pour le 2nd degré ;
- l’alternance de stages filés (tous les lundis par exemple) et massés (1 ou 2 semaines groupées) dans le 1er et 2 degrés, avec en plus pour le 2D la responsabilité d’une classe ;
- le renouvellement du vivier des formateurs : 50% issus de l’université et 50% issus du terrain (avec octroi de décharge autorisé par le rectorat) ;
- la possibilité pour le stagiaire alternant (M1) de cumuler bourse / CROUS.
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