Revalorisation du point de la fonction publique : 3,5 % qui ne suffiront pas
C’est officiel, le point de la fonction publique sera revalorisé de 3,5 % au 1er juillet avec effet rétroactif sur la paie du mois d’août.
Dans l’attente de la publication de la nouvelle valeur du point, voici une estimation des nouveaux salaires mensuels bruts. Dans le 2nd degré, si la valeur de l’Isoe (part fixe et part modulable) est indexée sur la valeur du point, il n’en va pas de même pour l’Isae du 1er degré dont le montant est arrêté par le ministère. Le Snec-CFTC demande que l’Isae soit elle aussi revalorisée de 3,5 %.
3,5 % c’est moins que l’inflation (5,2 % sur les douze derniers mois, source Insee). Cette année, les maîtres perdront donc a minima 1,7 % de pouvoir d’achat. A minima parce que :
– La revalorisation du point se fait en décalage de la hausse des prix.
– La hausse des prix pourrait atteindre 6,8 % en fin d’année.
Cette perte de pouvoir d’achat s’ajoute à celle subie ces trois dernières décennies et qui s’est nettement accélérée depuis 2010. La dévalorisation se poursuit donc. Tout au plus, on limite la casse, l’Etat n’ayant aucune obligation de compenser la hausse des prix. Il peut certes opposer à ses agents le coût de cette « revalorisation » : 7,5 mds €. C’est beaucoup mais combien a-t-il économisé en gelant la valeur du point ??? Culpabiliser ceux que l’on maltraite, c’est l’hôpital qui se moque de la charité !
3,5 % c’est également moins que la revalorisation des prestations sociales et des pensions de retraite (+ 4 %). Les agents de l’Etat sont moins bien traités que les autres !
Il faudra donc attendre les échanges prévus à l’automne avec le ministre de l’Éducation nationale.
Le 3 juin, les élus Snec-CFTC lui ont rappelé que revaloriser la profession ce n’est pas seulement augmenter les débuts de carrière afin de pallier les difficultés de recrutement. C’est également maintenir le pouvoir d’achat de toutes et de tous, c’est-à-dire revaloriser les salaires au moins à hauteur de la hausse des prix de sorte que l’effet de l’avancement d’échelon et de grade ne soient pas « mangé » par l’inflation.
Le 24 juin, une délégation Snec-CFTC a été reçue par la sous-direction de l’enseignement privé. Elle a rappelé un certain nombre de demandes, notamment pour les correcteurs et pour les maîtres délégués. Sur ce dernier plan, on peut espérer qu’il y aura prochainement des annonces positives. A suivre.
Enfin, lors du CCMMEP du 15 juin, les élus Snec-CFTC sont intervenus concernant la modification des notes à l’insu des correcteurs. Ce type de pratique est clairement incompatible avec une éventuelle volonté de revaloriser la profession !
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