Rencontre au cabinet sur les suites du Grenelle de l’Education
Le cabinet a reçu les quatre organisations syndicales représentatives des maîtres du privé le 7 septembre. Un rapide point d’une heure au cours duquel le cabinet a commencé par présenter quelques-unes des mesures :
- Recherche d’un meilleur accompagnement de la fin de carrière à travers le rendez-vous de carrière (réforme des RH résultant de la loi de transformation de la fonction publique).
- Reclassement des MA2 sur l’échelle des MA1 (sous condition de diplôme).
- Prime Grenelle d’attractivité : attention portée au début de carrière pour 2021, extension au milieu de carrière pour 2022. Au total : + 2200 € annuels bruts pour les débuts de carrière.
- Pour les fins de carrière : hausse du taux de passage à la CE (de 17 % à 18 %).
- 60 M€ de mesures pour les AESH : création d’une grille AESH avec progressivité (+ 10 pts tous les 3 ans), consolidation des contrats, hausse des effectifs.
Le cabinet confirme qu’il y aura poursuite des groupes de travail et que les engagements du Grenelle seront mis en place d’ici 2022.
Quelques positionnements rappelés par le Snec-CFTC au cours de cette brève rencontre (voir aussi la déclaration des élus Snec-CFTC au CCMMEP)
L’enveloppe dévolue à la revalorisation est certes conséquente mais elle est inférieure aux nombreuses économies réalisées sur la durée. Le pouvoir d’achat est bien plus bas qu’il ne devrait l’être, tout particulièrement pour les collègues ayant dépassé la mi-carrière ne bénéficiant pas des primes d’attractivité. Le glissement vieillesse technicité (avance d’échelon ou de grade) n’a pas vocation à compenser la perte de pouvoir d’achat résultant de l’inflation. Les salaires devraient être augmentés de plus d’un tiers pour qu’un collègue avec 30 ans d’ancienneté ait aujourd’hui le pouvoir d’achat qu’il pouvait espérer en entrant dans le métier.
Le temps de travail dépassait 40 heures par semaine selon l’enquête de 2010. Depuis, il y a eu ajout de nouvelles missions et contraintes administratives. Ce travail supplémentaire doit être reconnu et rémunéré. On attend toujours le compte rendu de l’atelier supplémentaire du Grenelle sur ce thème (obtenu par le Snec-CFTC : lui seul l’avait demandé), demandé à plusieurs reprises, sans succès. Le cabinet a répondu que cet atelier ne figurant pas dans l’ordre du jour initial du Grenelle, il ne ferait pas l’objet d’un compte rendu… Le temps effectif de travail des enseignants est toujours un sujet tabou pour le ministère qui reste dans le déni.
Le Snec-CFTC a également demandé :
- Que soit écrite l’absence d’obligation de cumuler présentiel et distanciel quand des élèves d’une classe sont isolés car cas contacts. Il ne serait pas acceptable qu’on cherche à imposer aux maîtres une seconde journée de travail.
- Que soient clairement exprimées les intentions du ministère concernant l’évaluation (la notion de mérite a été mise en lumière par le compte rendu d’un des ateliers) et le recrutement / mouvement des maîtres (suite aux annonces présidentielles faites à Marseille).
- La suppression des inégalités de traitement entre maîtres du privé et maîtres du public :
- accès à la classe exceptionnelle,
- gestion des fins de carrière (absence de possibilité de reclassement sur un autre emploi public),
- précarité (1 maître sur 4 dans l’enseignement privé sous contrat),
- rémunération des maîtres délégués.
Concernant les maîtres délégués, le Snec-CFTC a rappelé la situation particulièrement inacceptable pour ceux d’entre eux :
- en CDI qui ne sont pas renommés ou le sont sur une quotité inférieure avec un CDI qui court toujours et donc sans possibilité d’indemnisation par Pole Emploi ;
- ayant un service incluant des HSA bien que n’excédant pas leur ORS : celles-ci n’ouvrent pas droit à indemnisation au titre de la maladie ni du chômage.
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