Le Snec-CFTC rencontre le ministre de l’Agriculture
Le 12 avril 2023, des représentantes du Snec-CFTC ont rencontré Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture pour échanger sur les préoccupations de l’enseignement agricole privé. C’est un entretien que nous souhaitions vivement.
En effet, depuis de nombreux mois, les enseignants contractuels constatent que le service des ressources humaines du ministère (SRH) rencontre des difficultés à traiter les différents dossiers (avancement, contractualisation, reclassement…) dans des délais « raisonnables » et ceci en raison d’un sous-effectif chronique. Conscient de la situation, M. Fesneau a inscrit des recrutements au budget 2023. Un bilan sera effectué avant la fin de l’année scolaire pour s’assurer que les dossiers en suspens sont réglés et que l’année scolaire prochaine commence dans de meilleures conditions.
Un autre sujet récurrent abordé est celui des obligations de service. Après deux groupes de travail en 2022, trois pistes ont été suivies :
- Le contrôle des situations qui posent problème par les SRFD mais cela donne peu ou pas de résultats,
- L’examen des 2 semaines « blanches » de fin d’année scolaire,
- L’application d’une parité public/privé mais celle-ci nécessiterait une modification de la loi. Ce n’est pas l’option privilégiée par le ministère.
Le groupe de travail déprogrammé du 6 avril devait travailler sur la rédaction d’une note de service clarifiant les obligations de service. Une prochaine réunion va être fixée.
La réforme des bacs pro au ministère de l’agriculture est en cours alors que s’annonce la réforme de la voie professionnelle. M. Fesneau a assuré que son ministère allait travailler avec son propre calendrier afin d’éviter un empilement de réformes.
Un autre sujet important est celui de l’attractivité du métier qui se joue à deux niveaux :
- Le recrutement des nouveaux enseignants : le métier n’attire plus car il n’est plus reconnu dans la société, il ne fait plus rêver. Ainsi en 2023, il n’y a aucun lauréat au concours externe de l’enseignement agricole privé. Le recrutement se fait essentiellement en catégorie 3 avec ensuite la difficulté que l’on connait pour passer en catégorie 2 ou 4.
- Le maintien dans le métier qui est davantage lié aux conditions de travail et de rémunération
Si on regarde la proposition du MEN concernant la revalorisation des salaires, il envisage la création d’un Pacte c’est-à-dire que pour gagner plus, il faudrait accepter de travailler plus. Les représentants du Snec-CFTC sont opposés à ce principe car l’annualisation génère déjà plus de travail pour le même salaire. Ce pacte n’améliorera pas l’attractivité du métier. Le ministre envisage une autre approche du sujet
Le ministre a assuré qu’un retour nous serait fait sur ces différents sujets avant la trêve estivale.
Le Snec-CFTC est un syndicat constructif. Il s’investit et agit pour les enseignants des établissements agricoles privés sans répit. Nous continuerons à être vos porte-paroles grâce aux permanences syndicales sur le terrain ou en étant à votre écoute sur la toile et les réseaux.
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