Le Snec-CFTC appelle les salariés des établissements à faire grève le jeudi 13 janvier
Face à l’aggravation de la crise sanitaire, la seule réponse ministérielle pour maintenir le présentiel est l’allègement du protocole sanitaire. Nombre de salariés sont dans l’incompréhension des assouplissements successifs du protocole sanitaire dans un contexte d’aggravation de la crise sanitaire.
Si le Snec-CFTC est sur le principe favorable au maintien, autant que faire se peut, de la scolarité en présentiel, cela ne peut se faire à n’importe quel prix !
Le Snec-CFTC demande, pour les salariés des établissements :
- des masques FFP2 au moins pour ceux exerçant en maternelle, des masques chirurgicaux pour tous a minima ;
- pour les postes qui le permettent, la mise en place du télétravail 3 ou 4 jours par semaine ;
- l’équipement par l’Etat et les collectivités en détecteurs de CO2 et en purificateurs d’air de toutes les salles accueillant du public et dans tous les établissements. La santé des personnels est l’affaire de tous et particulièrement celle de l’Etat ;
- la mise à disposition d’autotests pour les personnels, à titre gratuit et en quantité suffisante. Les salariés n’ont pas à payer pour protéger les leurs quand ils sont exposés au risque covid par leur employeur ;
- que le maintien de la présence d’un enfant à l’école soit conditionné par la réalisation de tests réguliers, systématiques. Cette pratique décrite comme impossible en France est pourtant possible en Allemagne, en Autriche et au Royaume-Uni ;
- que le retour d’un enfant cas contact soit conditionné par la production du résultat d’un test négatif réalisé à l’issue d’un temps égal à la durée de la période d’incubation ;
- le rétablissement de la fermeture d’une classe dès le premier cas positif ;
- la fermeture temporaire d’un établissement quand le nombre de classes fermées amène à conclure à une circulation du coronavirus plus rapide que dans la commune de l’établissement ;
- la sécurisation des locaux pour les personnels qui doivent gérer les élèves cas contact ou positif en attente de leur parent ou qui doivent accueillir du public, dont les parents ;
- la mise en place d’une jauge pour les études surveillées afin d’éviter au maximum le brassage des classes et limiter autant que faire se peut le risque de contamination pour les salariés ;
- une juste indemnisation des personnels concernés : il est inadmissible que les Asem ou éducateurs doivent surveiller seuls ou animer des séances avec les élèves sans une revalorisation salariale le temps de ces responsabilités !
Le Snec-CFTC appelle donc les salariés des établissements, tout particulièrement ceux exerçant devant élèves ou accueillant du public (Asem, éducateurs, AESH ou AVS rémunérés par l’établissement scolaire, secrétaires, etc.) à exercer leur droit de grève le jeudi 13 janvier 2022, s’ils le souhaitent au regard du contexte social et sanitaire de leur école.
Quelques rappels utiles
- Dans le secteur privé, un mouvement de grève peut être déclenché à tout moment ;
- les salariés qui veulent utiliser leur droit de grève n’ont pas à respecter de préavis ;
- une grève est légale même si elle n’a pas été précédée d’un avertissement ou d’une tentative de conciliation avec l’employeur ;
- les salariés ne sont pas obligés de respecter un délai de prévenance avant d’entamer la grève. Mais l’employeur doit connaître les revendications professionnelles des salariés au moment du déclenchement de la grève. Vous pouvez vous prévaloir d’un ou plusieurs des motifs exposés plus haut. Il n’existe aucun formalisme particulier : les revendications peuvent être transmises oralement, par écrit ou par support électronique (utilisation de l’intranet par exemple). L’essentiel étant de pouvoir apporter la preuve, en cas de contestation, que l’employeur a bien pris connaissance des revendications au bon moment ;
- les salariés ne sont pas obligés d’attendre le refus de leur employeur de satisfaire à leurs revendications pour entamer la grève ;
- le salarié gréviste n’est pas obligé d’informer son employeur de son intention d’exercer son droit de grève. Néanmoins, selon les fonctions que vous assurez, il peut sembler judicieux de prévenir pour que l’employeur ait le temps de s’organiser tout particulièrement quand la surveillance des élèves est en jeu ;
- afin de ne pas subir trop de perte de salaire mais pour manifester votre mécontentement, vous pouvez vous mettre en grève quelques heures voire même une heure seulement. La retenue sur salaire doit être proportionnelle à la durée de l’arrêt de travail. Toute retenue supérieure est interdite.
Pour toute précision, vous pouvez nous contacter : droitdutravail@snec-cftc.fr
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