Que penser du Grenelle de l’Education ?

30/11/20201er degré, 2nd degré, Toutes les actualités

Qu’est-ce que le Grenelle de l’éducation ?

Les ateliers (appelés « incubateurs ») ont pour fonction de recueillir des idées, des principes qui seront ensuite évalués par le Ministre.

Y participent des élus locaux, le DRH de la filiale française d’une multinationale, une députée européenne LaREM, des inspecteurs, des secrétaires généraux d’académie, des chefs d’établissement, etc. Le cabinet du ministère n’y participe lui-même pas. Les enseignants y sont minoritaires.

Quelle est la place des maîtres au Grenelle de l’Education ?

Ces ateliers ne sont donc pas un lieu de négociation sociale entre le Ministère et ses salariés mais le lieu où chacun peut exposer sa conception de ce que devraient être les métiers de l’enseignement, la juste rémunération des enseignants, etc.

La mise à disposition tardive de documents sélectionnés montre que l’échange porte plus sur des représentations a priori que sur une réflexion approfondie.

Si la parole est libre, il reste à savoir quelle utilisation sera faite de ces travaux qui prennent parfois une orientation idéologique du type du très libéral new public management. Par exemple, l’atelier « Revalorisation » peut sembler promouvoir la prise en compte du mérite comme élément de rémunération, la majorité des participants semblant trouver l’idée « intéressante ».

Les organisations syndicales représentatives des maîtres du privé ne pouvant désigner qu’un représentant par atelier (une vingtaine de participants), elles se sont partagé les ateliers. Le Snec-CFTC participe notamment à l’atelier « Revalorisation » (4 rencontres de 3 heures).

Faut-il continuer à y participer ?

Si certains syndicats ont quitté ou envisagent de quitter les ateliers, le Snec-CFTC a décidé d’y participer jusqu’au bout pour pouvoir exposer les idées qu’il défend pour le métier et les personnels.

A lire : les réactions et idées apportées par le Snec-CFTC dans le cadre de l’atelier « Revalorisation » :