Gestion de la crise sanitaire : inacceptable !
M. le Ministre,
Vous avez décidé que dans les 19 départements faisant l’objet de mesures renforcées une classe sera fermée dès le 1er cas de Covid. Dans les autres départements, le seuil de fermeture reste à 3 cas (10 % de l’effectif).
Il est désormais acquis et de notoriété publique :
– que les variants s’imposent ;
– que les variants sont 50 % plus contagieux ;
– que les enfants peuvent être contaminés et contaminer, voire développer des formes sévères ;
– que les variants sont beaucoup plus létaux, y compris chez les jeunes ;
– que les enseignants français, contrairement à nombre d’autres pays européens, n’ont aucune priorité à la vaccination.
Même les statistiques que vous publiez et que nous ne manquons pas de contester tant elles semblent sous-estimer la gravité de la situation montrent une explosion des cas positifs chez les collègues et chez les jeunes également.
Maintenir ouverts les restaurants scolaires et les classes quand un cas positif est détecté est donc totalement déraisonnable.
Les campagnes de tests menées dans les établissements sont efficaces si elles sont exhaustives. Or, une proportion importante de familles refuse que leur enfant soit testé. Il est alors impossible de connaître le nombre réels de cas. Cela prouve que compter sur la responsabilité et la citoyenneté de tous est illusoire et déraisonnable.
Les personnels ne disposent que de masques grand public pour se protéger dans un contexte où la distanciation n’existe pas et où le brassage est inévitable.
A différentes reprises, vous avez déclaré que les personnels des établissements n’avaient pas lieu d’être prioritaires pour la vaccination.
Les dernières préconisations du Conseil scientifique n’ont pas été suivies.
Ainsi, la demi-jauge est devenue une vraie demi-jauge en lycée seulement (FAQ, version du 27 mars) et dans les seuls 19 départements faisant l’objet de mesures renforcées. L’hybridation en collège demeure une option qui nécessite l’accord des autorités académiques.
Comment accepter vos décisions de poursuivre la restauration scolaire dans des conditions inchangées et d’autoriser la reprise des activités sportives en salle et sans masque ?
Nombre de collègues sont actuellement en soins intensifs. Le présentiel à tout prix est au prix de nombreuses vies d’enseignants, éducateurs, Asem, AESH, etc.
Vous avez réalisé en 2020 une économie budgétaire de 640 M€. Curieusement, il n’y a pas eu de budget pour faire l’acquisition de détecteurs de CO2 et de purificateurs d’air, mesures qui ont fait leurs preuves à l’étranger, ni pour permettre le remplacement d’enseignants absents. Vous avez donc mis vos personnels, les jeunes et les familles en danger pour réaliser des économies budgétaires qui ne vous étaient pas demandées.
Pour le Snec-CFTC, comme pour les personnels qu’il défend, cette « gestion » de la crise sanitaire est INCOHERENTE, INCOMPREHENSIBLE, INDEFENDABLE et IRRESPONSABLE. Elle est tout simplement INACCEPTABLE.
M. le Ministre, nous vous demandons de revenir à la raison et d’envisager enfin l’inévitable, afin de limiter les dégâts.
Ce que demande le Snec-CFTC
– la vaccination immédiate de tous les enseignants volontaires, par un vaccin efficace contre les variants ;
– la possibilité d’assurer les cours en distanciels pour tous les enseignants volontaires à la vaccination dans l’attente d’un rendez-vous.
A défaut d’une priorité à la vaccination pour tous les enseignants volontaires avant le retour des vacances de printemps, le Snec-CFTC dépose ce jour un préavis de grève illimité à compter du 26 avril 2021, date de retour des congés de la Zone A.
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