Déclaration du Snec-CFTC au groupe de travail formation initiale du 10 juin 2024
Les rencontres de novembre 2023 et de mai 2024 au sujet de la réforme initiale ont permis au Snec-CFTC de dénoncer déjà le manque d’anticipation, l’absence de document préparatoire à cette réforme initiale, le calendrier intenable, le manque de perspective pour les étudiants ne souhaitant plus passer le concours.
A la lecture du projet de la réforme initiale, le Snec-CFTC demande de veiller à ce que le projet ne crée pas de disparités entre les administrations. Comment expliquer aux jeunes que, suivant l’administration choisie le statut sera différent une fois le concours obtenu ? Pour quelle raison les lauréats de concours ne sont-ils pas des élèves-professeurs rémunérés à l’échelon 1, comme peut l’être le lauréat du concours de même niveau de recrutement? On pourra penser ici aux officiers de police? En harmonisant les conditions de rémunération et d’accompagnement des « élèves stagiaires », et en valorisant l’attractivité de toutes les administrations, il serait possible de garantir un recrutement plus juste et plus efficace pour l’ensemble de la Fonction publique. Le Snec-CFTC défend l’équité et l’attractivité de toutes les administrations grâce à une égalité de traitement (rémunération, redevabilité et statut identiques).
Le Snec-CFTC dénonce la redevabilité de 4 ans après la réussite du master. Cette contrainte (qui existait avant 2013 et là aussi différente suivant l’administration ) peut également avoir un impact négatif sur le recrutement (limitation de la liberté de mouvement, frein à la mobilité professionnelle …). En effet, une telle clause peut dissuader les candidats potentiels de s’engager dans cette formation, ce qui limitera le recrutement alors que là aussi le ministère cherche l’effet inverse. Pour le Snec-CFTC, il serait plus important de promouvoir des alternatives à la redevabilité de 4 ans, en particulier des dispositifs de tutorat qui pourraient par exemple être mis en place pour accompagner les nouveaux entrants, développer des binômes travaillant à temps partiel sur 1 ou 2 ans et favoriser leur intégration, sans pour autant les contraindre à rester dans leur poste pendant une durée déterminée.
La gratification de 900€ proposée aux lauréats du CRPE en Master 1 dans le cadre de la nouvelle formation initiale des enseignants suscite de vives inquiétudes. Ce montant est en dessous du seuil de pauvreté, placera ces étudiants dans une situation financière précaire et met en question l’attractivité du métier d’enseignant alors que le projet cherche à le résoudre.
Le MEN souhaite cette réforme pour régler le problème d’attractivité ? Quand prendra t il en compte les propositions des OS connectées, elles, au monde réel des enseignants ?
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